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Question 49 : Quels sont les nouveaux acteurs de financement dans l'économie et quel est leur poids ?

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Question 49 : Quels sont les nouveaux acteurs de financement dans l'économie et quel est leur poids ? Empty Question 49 : Quels sont les nouveaux acteurs de financement dans l'économie et quel est leur poids ?

Message par Mathieu Buzon Mar 23 Fév - 21:15

Introduction
L’économie se base sur l’interaction entre différents agents économiques. De façon conventionnelle, on distingue les ménages, les sociétés non financières, les sociétés financières, les administrations publiques, les institutions sans but lucratif et le reste du monde.
Lors de leurs différents cycles de vie ces agents disposent de ressources qu’ils mettent à disposition des autres agents pour faire face à leur besoin de financement.
Traditionnellement les ménages constituent via leur épargne le socle des ressources disponibles. Historiquement la banque se chargeait de collecter, de transformer et de prêter ces ressources. Elles étaient donc les seules à assurer le financement de l’économie.
Les années 80 et la déréglementation ont permis l’essor de nouveaux acteurs. Nous verrons dans un premier temps comment se finance l’économie, puis dans un second les nouveaux acteurs de ce financement et leurs poids.

1 Comment se finance l’économie

A- La finance indirecte
La finance indirecte ou la finance intermédiée consiste à mettre en relation deux agents économiques par le biais d’un intermédiaire financier. Il se pose en écran entre celui qui possède la ressource et celui qui en a besoin. Son rôle va au-delà de la simple mise en relation, car il collecte des ressources le plus souvent liquides qu’il doit transformer pour répondre à des besoins de financement souvent à MLT. Cette transformation sous-entend que l’intermédiaire souvent une banque assume les risques qui en sont liés (non remboursement, liquidité). La banque rémunère les dépôts via les intérêts qu’elle perçoit des emprunteurs.
Ce modèle de financement prédomine dans les économies européennes représentant 89% des financements malgré le souffle de dérèglementation des années 80. En France la loi bancaire de 1984 dérèglemente, décloisonne et désintermédie le secteur bancaire ouvrant la voie à d’autres acteurs pour financer l’économie. C’est l’essor des marchés des capitaux.
Toutefois ce modèle de financement est discriminant puisqu’il exclut certains agents économiques comme les ménages et les TPE PME. En effet, on conçoit mal qu’un particulier aille se financer sur le marché pour acquérir un bien immobilier.
La banque reste donc l’acteur incontournable pour ses agents.


B- La finance directe
Dans cette forme de financement c’est le marché qui est le lieu de la confrontation entre les déposants et les agents en besoin de ressources.
Les agents financiers ont uniquement un rôle de mise en relation. Le déposant doit donc supporter la charge de collecte d’information pour identifier et limiter les risques qu’il sera le seul à supporter.
Ce modèle de financement est prédominent dans les économies libérales comme aux Etats Unis où il représente 79% des financements.
Cette finance repose sur le marché des capitaux. Les besoins CT (inférieur à 5 ans) sont gérés sur les marchés monétaires. Les supports sont les bons du trésor pour l’Etat Français par exemple, les certificats de dépôts négociables pour les banques, les billets de trésorerie pour les entreprises. Ce sont des produits de taux.
Les financements moyens et long terme sont assurés par les marchés financiers. Les deux principales d’actifs sont les actions et les obligations. Le marché primaire est le lieu des émissions des nouveaux titres et le marché secondaire est celui des échanges des titres existants.
L’ouverture des économies à des économies de marché ont permis une transition plus ou moins flagrante entre le financement indirect et le financement direct. De nouveaux acteurs apparaissent et ont un poids plus ou moins important dans le financement de l’économie.

2 Les nouveaux acteurs et leur poids.

Le marché n’est pas le seul à financer de façon direct l’économie.
On trouve de nouveaux acteurs qui permettent de financer les agents économiques ne pouvant accéder aux marchés financiers tels que les ménages et les TPE.
On y retrouve :

A- Le mécennat : c’est une ancienne forme de financement (Renaissance) qui consiste pour une entreprise d’apporter son soutien financier, humain ou matériel sans contre parti à des projets majoritairement culturel ou artistique. Il représente une faible part car réalisé principalement par des grands groupes dans un souci d’image.
Exemple Fondation BNP Paribas – projet banlieue
Fondation Crédit Agricole – Groupe Ouest

B- La finance participative (crowfunding) : mécanisme de financement qui permet de récolter des fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet créatif ou entrepreneurial qui fonctionne le plus souvent via internet. Il existe trois grandes plateformes de financement : le prêt, le don ou les investissements en fonds propres.
Les autorités sont plutôt pro active sur le sujet avec notamment la publication de guides de financement participatif. Entre 2013 et 2014 le montant de la collecte en France a doublé en passant de 76 m€ à 152 M€ dont 88 M€ en prêt.
Un exemple Français : sauvetage de Nice Matin, objectif 300 000 € récolte : 376 000 € L4appele s’est fait via la plateforme ULULE (BNP Paris Bas)

C- Le shadow banking : est un système de bancaire parallèle. Selon le conseil de stabilité monétaire, le SB est un système d’intermédiation de crédit auxquels concourt des entités et activités extérieures au système bancaire régulé. Les acteurs peuvent être regroupés en 4 domaines d’activités :
- la gestion d’actifs : banques d’affaires, les hedge funds, les véhicules de titrisations, les fonds de pensions, assurances vies
- la fin tech : les placements de monnaies virtuelles ex bitcoin,@paiment, Finance participative
- les GAFA : paiement et téléphonie
- les assureurs : dette d’entreprise et immobilier.
Ces entités à la différence des banques ne reçoivent pas de dépôts, elles ne fonctionnent que sur le crédit. Elles ne sont donc pas soumises à la réglementation bancaire traditionnelle et leurs activités ne sont pas garanties par les Etats et les banques centrales.
Le conseil de stabilité financière estime à la fin 2013 que ce marché représente 75 000 MD$ soit ¼ des actifs financiers mondiaux, la ½ du poids du système bancaire traditionnel et l’équivalent du PIB Mondial. Les USA, la zone Euro et le Royaume Unis détiennent à eux seuls ¾ de ses actifs.
Ce modèle comporte différents risques : risques de crédits (non remboursement), risques de leviers (risque de propagation) et risques de refinancement (risque de liquidité).
Un tel développement a pu se faire grâce à la libéralisation des marchés des années 80 et aussi à la création de la titrisation, au développement internet et à chaque renforcement de la réglementation des établissements bancaires.
En effet c’est une façon de contourner la régulation qui fait perdre des marges de manœuvre et de rentabilité aux banques.


Conclusion :
Pour répondre à ses besoins l’économie se finance de façon directe ou indirecte. Historiquement le financement intermédié prédominait. La loi bancaire de 1984 a changé les mœurs et incita de nouveaux acteurs à participer au financement direct de l’économie.
Aujourd’hui ces derniers occupent une place de plus en plus importante dégradants ainsi la rentabilité des intermédiaires financiers (banques).
En réaction, les banques adoptent différentes stratégies selon leurs besoins.
Ainsi elles peuvent accompagner ou intégrer ces nouveaux acteurs comme les fin tech pour se développer en assimilant leurs innovations et modes de fonctionnements. Pour maintenir leur rentabilité dans un contexte réglementaire de plus en plus contraignants , elles utilisent le shadow banking. Ex elles ont recours à la titrisation pour alléger leur bilan, respecter les ratios de liquidité et solvabilité, afin de maintenir leur rôle de prêteur.

Mathieu Buzon

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Date d'inscription : 23/02/2016

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